Guerre en Ukraine. Pas d’avions américains, revanche russe… Le point sur la nuit

À l’instar du chancelier allemand, le président américain a indiqué qu’il ne livrerait pas de chasseurs F16 à l’Ukraine. Volodymyr Zelensky craint quant à lui une intensification des combats et une volonté russe de prendre sa revanche sur l’armée et la population ukrainiennes. Retour sur les événements qui ont marqué la nuit du lundi 30 au mardi 31 janvier.

Joe Biden va se rendre en Europe dans les prochains jours, pour soutenir l’Ukraine un an après l’invasion russe, selon une information de la chaîne télévisée NBC, confirmée par la Maison blanche. Aucune date n’a toutefois été précisée.

Pour ce voyage hautement symbolique, le président américain a choisi la Pologne, acteur important de la campagne d’aide occidentale à l’Ukraine dans son combat face à la Russie.

Pour le Wall Street Journal, l’étau russe « se resserre » autour de la ville « en attendant les chars occidentaux », alors que Volodymyr Zelensky réclame « plus d’armes plus rapidement », notamment des missiles longue portée ATACMs et des avions de chasse. Certains soutiens de l’Ukraine craignent que la Russie n’ait repris l’avantage sur l’Ukraine, selon le journal économique.

CNN et l’agence Associated Press citent le conseiller du président ukrainien, Mikhailo Podolyak, qui a assuré que des négociations « fast track » avaient déjà commencé avec les Alliés au sujet des avions, même si Olaf Scholz a d’ores et déjà exclu un tel envoi.

Au Pentagone, certains poussent pour l’envoi de F-16, selon Politico. Mais Joe Biden a opposé lundi 30 janvier 2023 un « non » catégorique, les États-Unis ne donneront pas d’avions de combat F-16 à l’Ukraine.

Sur Fox News, le Représentant républicain Mike Waltz a appelé l’Europe à accroître son aide à l’Ukraine, car les États-Unis « ne peuvent continuer seuls » et doivent se concentrer sur la Chine.

Le Washington Post a quant à lui titré ce matin en Une sur les plus de 66 000 crimes de guerre recensés par les autorités ukrainiennes ayant conduit, pour l’heure, à 86 inculpations et 25 condamnations par le procureur général, mais l’article souligne les difficultés à poursuivre Vladimir Poutine en justice.

Politico note enfin que l’Ukraine veut rejoindre l’UE d’ici « deux ans », tandis que Bruxelles répond « pas si vite ».

La Russie a lancé sa « grande revanche »

La Russie a lancé sa « grande revanche » pour punir la résistance de l’Ukraine face à son invasion, a déclaré lundi 30 janvier 2023 le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après que l’armée russe a revendiqué des gains dans l’Est ukrainien.

Depuis des semaines, Volodymyr Zelensky prévient d’une volonté de Moscou d’intensifier son offensive face à l’échec des troupes russes à avancer pendant deux mois sur les lignes de front dans le sud et à l’est du pays.

Si rien n’indique pour l’heure une nouvelle offensive d’ampleur de la Russie, l’administrateur des parties de la province de Donetsk sous contrôle russe, Denis Pouchiline, a affirmé dans la journée que l’armée russe avait réussi à s’implanter à Vouhledar, ville minière dont les ruines servent de bastion ukrainien depuis le début de la guerre.

Volodymyr Zelensky a déclaré que les attaques russes dans l’Est ukrainien étaient sans relâche, en dépit des pertes importantes subies par les troupes russes, décrivant ce regain comme une revanche face à la résistance ukrainienne.

« Je crois que la Russie veut vraiment sa grande revanche. Elle l’a déjà commencée », a déclaré le dirigeant à des journalistes depuis la ville portuaire d’Odessa, dans le sud du pays. « Chaque jour, soit ils envoient davantage de soldats, soit nous constatons un nombre accru » de mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner, a-t-il ajouté.

Nobel de la paix : l’Ukraine domine les candidatures

Du chef de l’Otan au président ukrainien, bon nombre des candidatures proposées au Nobel de la paix 2023 avant la date butoir, ce mardi, sont teintées par la guerre en Ukraine – sans que cela en fasse nécessairement des favoris.

Selon les statuts Nobel, la liste des candidatures est tenue secrète pendant au moins 50 ans. Mais les milliers de parrains (parlementaires et ministres de tous les pays, anciens lauréats, certains professeurs d’université…) sont libres de révéler l’identité de leur « poulain ».

Le prix 2023 sera annoncé début octobre. Chaque année, plusieurs centaines de noms – 343 en 2022 – sont proposées.

Un élu de la droite populiste norvégienne a ainsi laissé entendre qu’il proposerait le président ukrainien Volodymyr Zelensky, devenu un symbole de la résistance à l’invasion russe déclenchée le 24 février 2022, pour le prix.

Le même député a aussi soumis le nom de son compatriote Jens Stoltenberg qui, selon lui, « mérite le prix pour son travail exemplaire en tant que secrétaire général de l’Otan dans une période difficile pour l’alliance : l’offensive brutale et non provoquée contre un pays voisin pacifique ».

Sont également en lice le président turc Recep Tayyip Erdogan, proposé par le président du Sénat pakistanais pour ses efforts de paix « avant et pendant la guerre Russie-Ukraine ».

De même que des opposants au régime russe, tels Alexeï Navalny, militant anti-corruption jeté derrière les barreaux en Russie après y avoir été victime d’une tentative d’empoisonnement, et le journaliste Vladimir Kara-Mourza, emprisonné après avoir lui aussi survécu, dit-il, à deux empoisonnements.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Previous post “Il y avait de plus en plus de cadavres”: un déserteur décrit l’extrême “brutalité” du groupe Wagner
Next post Plus belle la vie : une catastrophique succession, audience sidérante pour Samedi d’en rire sur France 3