Météo de février : du changement dans les prévisions

Force est de constater que la prévision à long terme pour le mois de février évolue depuis une dizaine de jours, avec une météo qui s’annonce différente de ce qui était prévu initialement dans nos tendances saisonnières. Comment expliquer un tel changement, et surtout, que va-t-il se passer ? Voici nos prévisions actualisées et les principaux changements attendus en février.

Vous suivez très certainement nos prévisions saisonnières ainsi que notre rubrique “tendance météo à 4 semaines”, actualisée chaque jeudi. Vous avez donc constaté que nos prévisions saisonnières envisageaient, initialement, un mois de février humide et perturbé. Et d’autre part, vous aurez remarqué également un changement de cap dans nos prévisions à 4 semaines depuis une dizaine de jours pour le mois de février. Et, en une phrase, il semble que le retour du flux perturbé soit retardé et repoussé au moins à la mi-février, voire davantage. Ce qui constitue une bonne nouvelle pour les vacanciers pourrait devenir un vrai problème concernant la recharge des nappes phréatiques, qui doit se faire en hiver.

Dans votre tendance météo à 4 semaines, vous indiquez que la prévision saisonnière pour le mois de février pourrait changer. Quand est-il aujourd’hui ?

En effet, nos prévisions saisonnières initiales envisageaient un mois de février humide et perturbé car notre modèle, actualisé le 10 février, prévoyait le retour du flux perturbé océanique, ce que les météorologues nomment le “flux zonal”. Ce type de temps, sous l’influence de la domination des dépressions de l’Atlantique Nord, apporte des balayages pluvieux avec du vent fort. Or, depuis une dizaine de jours, les modèles numériques à partir desquels sont élaborées les prévisions n’envisagent plus cette situation, et repoussent l’arrivée du flux perturbé. En effet, les hautes pressions font de la résistance sur notre pays, on le voit actuellement, et devraient persister au moins pendant toute la première décade du mois. 

Doit-on craindre des extrêmes météorologiques (froid, douceur printanière, fortes pluies, tempêtes) ?

Dans la nouvelle configuration prévue, le temps s’annonce au contraire majoritairement calme sur la France. En effet, la prédominance des hautes pressions est synonyme d’une météo stable et peu évolutive, car les anticyclones empêchent le passage des perturbations, lesquelles sont obligées de contourner notre pays très loin vers le nord, ou, à l’inverse, en Méditerranée. Ainsi, le niveau des températures dépendra de la situation géographique de l’anticyclone. Si celui-ci s’étale sur le continent, il pourrait véhiculer de l’air sec et froid sur la France. En revanche, s’il s’affaisse vers la Méditerranée, il maintiendrait des températures plutôt douces pour la saison. Cette situation devrait également limiter le passage des perturbations sur notre pays. Cela constitue une très mauvaise nouvelle d’un point de vue hydrique, car, au vu de cette nouvelle configuration, les précipitations seront nettement moins fréquentes que prévu initialement, conduisant à un probable déficit pour le mois de février. 

Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) indiquait récemment que 78% des nappes phréatiques présentaient un niveau inférieur à la normale. Le risque de sécheresse est-il toujours d’actualité pour février et les mois suivants ?

C’est le principal problème soulevé par cette nouvelle configuration météo pour le mois de février. Les précipitations s’annoncent désormais déficitaires pour la saison. Or, les pluies d’hiver sont efficaces pour pénétrer dans le sol et alimenter les nappes phréatiques, qui restent encore à ce jour déficitaires de près de 80% à l’échelle de l’hexagone. Si, en surface, certaines régions françaises ont connu un bon rattrapage pluvieux, d’autres, comme l’Occitanie en particulier, sont restées à l’écart des perturbations. Il ne faudrait pas que les mois suivants soient déficitaires car la situation avant l’été serait à nouveau problématique. À cet égard, nos prévisions saisonnières envisagent la poursuite d’un déficit hydrique modéré pendant le printemps, mais l’été pourrait être moins sec et moins chaud que le précédent, selon ces mêmes prévisions.

Décembre et janvier ont alterné la douceur et le froid. Février sera-t-il comparable ?

Jusqu’à présent, notre hiver est, en effet, marqué par des variations de température par quinzaines. Pour février, le scénario serait un peu différent. La première semaine du mois pourrait être temporairement un peu plus froide en raison de l’anticyclone et d’un petit flux de nord-est provisoire, mais ensuite, les températures varieraient peu. Elles seraient caractéristiques d’une situation anticyclonique durable, ce qui n’était pas le cas en décembre et en janvier. Nous aurions alors de fréquentes inversions de température, avec de l’air plus doux en altitude et de l’air froid parfois piégé dans les plaines et vallées, sous les brouillards. Cette situation pourrait évoluer un peu entre le 10 et le 15 avec le passage de quelques perturbations atténuées au nord-ouest, mais, d’une façon générale, le mois serait caractérisé par ces séquences anticycloniques, par une douceur relative et surtout par le déficit de précipitation.

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