Hippolyte B., 64 ans, reconnait avoir eu des relations sexuelles avec ses deux petites filles âgées de 13 et 11 ans au moment des faits. Devant la cour criminelle en avril prochain, il expliquera comment elles l’ont provoqué et pourquoi il a succombé à leurs charmes. Sa version des faits présumés risque de ne pas convaincre les magistrats professionnels.

Le 21 décembre dernier, Hippolyte B. égrainait de sa voix autoritaire les arguments qui le poussaient à demander aux magistrats de la chambre de l’instruction de retrouver la liberté. Depuis deux ans et demi, le grand-père, qui comparaissait à nouveau ce mardi matin devant la même juridiction, est en détention provisoire pour le viol de ses petites-filles avec qui il avait des relations sexuelles fréquentes malgré leur jeune âge.
Les 17 et 18 avril prochain, il devra s’expliquer devant la cour criminelle sur des faits qu’il reconnait tout en niant en avoir eu l’intention. Le sexagénaire à l’imposante musculature n’a pas eu l’occasion de réfléchir à ce qu’il a fait subir aux deux mineures de 11 et 13 ans au moment des faits. Il soutient que ce sont elles qui l’ont provoqué à plusieurs reprises et que c’est face à leur insistance qu’il a succombé. Un drame absolu pour les deux victimes puisqu’elles sont simultanément tombées enceinte.
A l’hôpital de St-Pierre le jour de l’accouchement mi 2020, la mineure de 13 ans avait désigné son grand-père comme étant le géniteur, ce qui avait déclenché un signalement auprès du parquet du Sud. C’est ainsi que la plus jeune avait dévoilé que son enfant alors âgé de 5 ans était également le fruit d’un viol commis par Hippolyte.
Ce mardi, les juges de l’instruction se sont à nouveau penchés sur son cas. Une nouvelle fois, les résultats des expertises psychologiques et psychiatriques ont été mentionnées. Aucune atteinte psychique mais la nature perverse d’un patriarche tyrannique et tout puissant qui ne se remet pas en question et se pose en victime. Un danger pour la société.
La décision de la prolongation de sa détention sera connue le 14 février prochain. Mais sans surprise, Hippolyte B. devrait rester dans sa cellule en attendant de s’assoir sur le banc des accusés