L’atmosphère est électrique à Lyon. La conférence de presse dédiée au mercato et à la présentation des Dejan Lovren, Amin Sarr et Jeffinho a donné lieu ce vendredi à une drôle de mise au point du président Aulas aux dépens du nouvel actionnaire John Textor. « Notre mercato d’hiver est réussi à un joueur près. Si dans certains cas, l’alliance avec le Brésil a été positive, elle a plutôt contribué à faire attendre les autres, dans ce cas-là, et à aboutir à un échec. »
En clair, la volonté de l’actionnaire majoritaire américain de recruter à tout prix l’Auriverde Joao Gomes – en vain – a nui à la cohérence du mercato rhodanien. « A l’époque, Laurent (Blanc) souhaitait essentiellement un défenseur central. Ensuite il s’est rendu compte d’autres besoins, et notamment d’un numéro 6. Bruno (Cheyrou) a pris des contacts qui étaient sur le point d’aboutir, quand on nous a proposé de repartir sur une solution brésilienne, avec Joao Gomes, qui avait déjà donné son accord à un autre club. Comme cela ne s’est pas fait, les autres joueurs pressentis l’ont plus ou moins bien pris… »
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Pas de sentinelle, donc, pour l’OL – avec l’échec ultime du dossier Pathé Ciss dans les dernières heures du marché – et un sentiment de gros gâchis une fois encore pour les partisans du club, déjà échaudés par les résultats en berne de leur équipe. « Je tiens la barre très fort, j’ai la certitude de faire du bon travail et de relancer, tonne Jean-Michel Aulas. J’ai fait des mauvais choix, mais qui mieux que moi peut savoir ce qu’il faut pour que l’OL retrouve le plus haut niveau ? Il faut faire attention aux apprentis sorciers qui pensent qu’on aurait réussi d’un claquement de doigts en faisant autre chose. »
Le mercato, Laurent Blanc, lui, n’a pas souhaité s’attarder dessus ; bien au contraire. « On a déjà fait une conférence de presse sur le mercato donc ne continuez pas à me parler de mercato maintenant. Parlons d’autre chose », dixit le coach des Gones, qui a finalement écourté son temps de parole, passablement agacé par l’intérêt des journalistes pour le marché fraîchement clôturé. Tandis que l’un d’entre eux abordait enfin le thème du match à venir contre l’Estac (samedi, 19h), l’intéressé a choisi de mettre un terme aux débats: « Je m’en vais. Au revoir… Non mais c’est vous qui vous décidez à parler de Troyes après dix minutes… Donc merci et au revoir. » On a connu ambiance plus sereine à Lyon…