L’enquête sur la mort de Sihem se poursuit. Une semaine après sa disparition, le corps de la jeune femme de 18 ans a été retrouvé jeudi soir, dans le Gard. Le principal suspect a expliqué aux enquêteurs « avoir tué la jeune femme dans le cadre d’une dispute liée à leur relation amoureuse ». Une relation que dément formellement la famille de la victime. Cet homme de 39 ans faisait partie de leur entourage, puisqu’il était l’ancien compagnon de la cousine de Sihem. Pourtant, ce vendredi, selon des informations de RTL, les enquêteurs explorent une nouvelle piste. Ils ont retrouvé dans l’ordinateur de la victime des traces d’un projet d’escroquerie contre des trafiquants de drogue.
Simuler une séquestration ?
Toujours selon RTL, le principal suspect, Mahfoud Hansali projetait d’arnaquer des trafiquants de drogue. En simulant la séquestration d’une mule complice, l’homme de 39 ans espérait donc obtenir une rançon de la part des trafiquants. L’une de ces mules, qui ressemblait à Sihem, aurait disparu récemment avec un précieux chargement. Un projet qui aurait mal tourné ? Dès le début de l’enquête, des amies de Sihem auraient évoqué ce scénario. Le suspect n’a, de son côté, pas évoqué ce projet. L’autopsie du corps et les différents prélèvements pourraient préciser le mobile du crime.
On aurait pu éviter le drame
Pour la première fois, la famille de la jeune Sihem a accordé une conférence de presse ce vendredi, 24 heures après la découverte du corps. « La nouvelle d’hier a été horrible pour tout le monde », confie Azzedine, le cousin germain de Sihem. Sur une possible relation amoureuse, la famille continue de nier la version des faits du suspect. « Elle n’avait pas la moindre relation avec ce monsieur », insiste Azzedine, rappelant les « 20 ans d’âge d’écart ».
« Je ne préfère pas parler de cet individu, martèle le cousin. Ce qui nous touche, c’est qu’il comparaissait libre (…) nous regrettons les lenteurs de la justice. » En effet, l’homme de 39 ans devait comparaître cette semaine devant une cour d’assises. Il avait été remis en liberté après avoir passé trois ans en détention provisoire. « On aurait pu éviter le drame », souffle-t-il.
Azzedine a fini par remercier « les gendarmes, les enquêteurs, Mme la procureure », mais aussi tous les voisins ou même anonymes qui leur apportent leur soutien. Enfin, il a demandé à ce que leur intimité soit respectée. « Je ne peux pas vous dire à quel point c’est dur pour nous, et à quel point nous avons besoin de faire notre deuil. ». « Nous voulons que justice soit faite, on attend la vérité avant tout », a-t-il conclu.