Sur le plateau de France 2, jeudi 2 février au soir, Élisabeth Borne a été prise au dépourvu par une question qu’elle n’avait clairement pas anticipée, concernant la réforme des retraites.
“Est-ce que les trimestres d’apprentissage seront pris en compte pour les carrières longues ?”, a demandé Caroline Roux. De quoi mettre Élisabeth Borne dans l’embarras, puisqu’elle n’avait visiblement pas imaginé qu’on allait l’interroger là-dessus. Après quelques secondes de réflexion, la Première ministre a joué la carte de la transparence en lâchant, honnête : “Ah… C’est une colle.” Très vite, celle qui est le bras droit d’Emmanuel Macron a tenté de rebondir au mieux. “Ce qui est clair… Ce que je peux vous dire, c’est qu’aujourd’hui, c’est clairement le cas. Est-ce que ça a toujours été le cas ? Je ne sais pas vous dire, mais je vous donnerai la réponse”, a-t-elle répliqué.
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Une Première ministre prête à faire “des compromis” ?
Élisabeth Borne a ensuite ajouté, comme pour rattraper sa lacune concernant la question de Caroline Roux : “Pour moi, les trimestres d’apprentissage sont des trimestres dans lesquels vous êtes salariés d’une entreprise. C’est en tout cas le cas aujourd’hui, est-ce que par le passé ça n’a pas été le cas ? Je ne pense pas, mais je préfère vérifier.” Au cours de la soirée, sur le plateau du magazine politique L’Évènement, la Première ministre a martelé le fait de vouloir “trouver des compromis” vis-à-vis de la réforme des retraites, tout en assurant que celle-ci nécessite “un effort collectif” qui “touche chacun”. Il n’est pas certain que cela suffise à convaincre l’opposition, qui n’a de cesse de lui reprocher son inflexibilité, comme cela a récemment été rapporté dans les colonnes de Libération.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias