À Singapour, un homme réclame plus de 3 millions de dollars singapouriens (2 millions d’euros actuels) de dommages et intérêts à une femme qui a déclaré qu’elle ne le voyait que comme un ami, affirmant qu’elle lui a causé un traumatisme et a porté atteinte à son « excellente réputation ». La femme a elle déposé une plainte pour harcèlement à son égard, et obtenue une procédure d’éloignement.
Une amitié qui commence en 2016. Et qui finit en justice. Le tribunal de Singapour devra se prononcer en février 2023 sur une plainte pour le moins originale… Un homme, éconduit par l’une de ses amies, la poursuit en justice pour « traumatisme émotionnel » ainsi que pour avoir terni son « excellente réputation ». Il lui réclame en tout plus de 3 millions de dollars singapouriens, soit un peu plus de 2 millions d’euros, pour couvrir perte de revenus et d’investissements, ainsi que des « programmes de réhabilitation et de thérapie pour surmonter le traumatisme subi ».
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Un « désalignement » des relations
Tout commence, donc, en 2016. Les deux personnes commencent à se voir, et deviennent amies. S’ensuit une période de 4 ans où ils se côtoient régulièrement. En 2020, leur relation prend un tournant. « Alors que la défenderesse ne considérait le demandeur que comme un « ami », il la considérait comme son « amie la plus proche »», indiquent les documents judiciaires, que le Guardian a pu examiner. Un « désalignement » des relations, donc, poursuit l’accusation, dont le plaignant se serait bien passé.
Ce dernier aurait en fait mal vécu la demande de la défenderesse de réduire leurs interactions, « un pas en arrière », pour lui. La femme aurait également l’aurait également exhorté à être « autonome ». Bonne âme, la femme a participé à des séances de conseil pendant 18 mois après que le plaignant l’a précédemment menacé d’intenter une action en justice contre elle, alléguant qu’il avait subi un traumatisme émotionnel après avoir appris qu’elle ne le considérait que comme un ami.
Déjà débouté dans une première plainte contre son « amie »
Ce dernier a précédemment été débouté d’une deuxième plainte, déposée auprès d’un tribunal de première instance, selon laquelle la femme aurait violé un accord visant à améliorer leur relation. Elle a été jugée « manifestement sans fondement », relate le quotidien britannique. Le jugement, publié en janvier, a également estimé que ses demandes constituaient un abus de procédure et a déclaré que le plaignant avait une « arrière-pensée de vexer ou d’opprimer la défenderesse ».
Mais le plaignant a souhaité poursuivre son offensive juridique, et attaque désormais son ancienne « amie » pour « remarques prétendument diffamatoires et conduite négligente ». La défenderesse a elle déposée une plainte pour harcèlement, et obtenue une ordonnance de procédure accélérée, contre l’éconduit plus que gênant.