Froome, c’est la fin !

Vous voulez des nouvelles de Christopher Froome ? Le Britannique était au départ samedi de la Melbourne to Warrnambool Cycling Classic, l’une des plus anciennes classique australiennes. Le quadruple vainqueur du Tour de France s’est retrouvé au milieu d’amateurs et de semi-pros, et quel a été son résultat ? Douzième à un peu plus de cinq minutes du vainqueur, Tristan Saunders, un espoir australien de 22 ans, 10e de son championnat national en janvier.

Bien sûr, il faut tenir compte des circonstances de course: Saunders était membre d’une grande échappée matinale, alors que Froome était dans le peloton ; le Britannique est sorti en contre en compagnie de Ben Hill (8e), sans pouvoir revenir. Il faut aussi rappeler que l’ancien Maillot jaune n’était pas venu pour gagner, mais pour accumuler les bornes: 267 kilomètres pour cette classique au long cours. “Je suis venu ici à la recherche d’un entraînement intensif et c’est exactement ce que j’ai eu. J’ai fini complètement épuisé sur la ligne d’arrivée là-bas… Quelle journée, ce fut une course incroyable”, a déclaré Froome, avec la sourire, à Warrnambool.

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Il n’empêche, voir le coureur qui a peut-être le plus beau palmarès du XXIe siècle jouer les animateurs dans ce genre de course, cela renvoie plutôt l’image d’un coureur en pré-retraite. C’est d’ailleurs la tendance qui dessine aussi sa courbe de résultats. Après sa grave chute en 2019, Froome n’a jamais retrouvé son meilleur niveau. Il ne l’a même jamais effleuré, si ce n’est peut-être sur le Tour de France l’an passé, où un “Froomey” vintage avait pris la troisième place à l’Alpe d’Huez.

Un salaire XXL pour un coureur en pré-retraite

Mais après son abandon sur le Tour, pour cause de Covid, l’ancien coureur de la Sky a retrouvé l’anonymat, à l’image d’une Vuelta totalement dans l’ombre (114e place au général, pas mieux qu’une 77e place sur une étape). Et ses résultats sur le début de saison australien (abandon sur la Cadel Evans Race, 117e place au Tour Down Under) sont du même acabit.

En quoi est-ce un problème ? Après tout, Froome peut bien faire ce qu’il veut. S’il prend encore du plaisir à courir, personne ne peut l’obliger à se retirer. Cela ne poserait pas de souci majeur si le Britannique n’était pas, encore et toujours, l’un des coureurs les mieux payés du peloton, avec un salaire estimé à 5 millions d’euros. Et cela ne serait pas aussi dommageable si son équipe Israel-Premier Tech, par manque de résultats, a été reléguée du World Tour. Avoir misé sur Froome n’était sans doute pas l’idée la plus lumineuse qui soit…

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