Les Néandertaliens auraient évolué pour ne pas sentir leur propre puanteur

Les anciennes espèces du genre Homo -Néandertaliens en tête- étaient capables de détecter un large éventail d’odeurs, à l’instar des humains aujourd’hui. Une caractéristique particulièrement importante, fruit d’années d’évolution et d’adaptations aux nouveaux environnements. Une façon également de ne pas sentir leurs dessous de bras malodorants.

C’est en tout cas ce qu’avance une nouvelle étude publiée dans la revue iScience, et relayée par le média Science Alert. Dans cette étude, des chercheurs de l’Université d’Alaska à Fairbanks et de l’Université Paris-Saclay ont tenté de recréer le nez de nos anciens parents, en reconstituant des récepteurs d’odeurs à partir des génomes de trois Néandertaliens, un Denisovan, un ancien humain et en utilisant une base de données des génomes humains modernes.

Les résultats des analyses montrent que les Denisovans avaient un nez plus sensible que les humains d’aujourd’hui, tandis que les Néandertaliens, eux, semblaient avoir un nez moins performant. Surtout quand il s’agissait de sentir leur propre odeur corporelle bien souvent fétide.

Puanteur et miel

L’un des trois Néandertaliens étudiés (qui représentent une population de l’espèce vivant alors en haute altitude en Sibérie) a en effet développé une mutation génétique qui diminuait sa capacité à sentir l’androsténedione, une hormone de nature stéroïdienne dérivée de la testostérone et principalement sécrétée dans la sueur masculine. Elle est en outre souvent associé aux odeurs d’urine, ajoute Sience Alert. Une mutation bienvenue quand les Néandertaliens s’agglutinaient dans des grottes de la région, où devaient macérer leurs odeurs nauséabondes.

Nos gènes de Néandertal nous ont aidé à survivre

Si ces Néandertaliens préféraient faire fi de leur puanteur, quitte à perdre un peu de leur nez, les Denisoviens, une autre espèce éteinte du genre Homo, a évolué différemment. Selon l’étude, ces derniers semblaient avoir un nez particulièrement développé et, surtout, sensible aux odeurs sucrées, comme le miel. Une manière pour eux de trouver aisément de la nourriture riche en calories. Un peu plus classe que les Néandertaliens.

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