“Manque de connaissance et d’éducation” : La Pologne enrage après les propos de la candidate israélienne de l’Eurovision sur la Shoah

C’est une sortie qui est passée relativement inaperçue. Si les Français se sont arrêtés sur le geste polémique de la représentante tricolore La Zarra, un autre moment de la soirée a fait scandale, en marge de l’Eurovision. La candidate israélienne Noa Kirel a en effet tenu des propos controversés sur la Pologne, après avoir reçu douze points de la part de l’Etat d’Europe centrale. “Quand la Pologne accorde douze points à Israël après l’assassinat, pendant la Shoah, de presque toute la famille dont je porte le nom (des membres de sa famille paternelle de Kirel ont été tués à Auschwitz, Ndlr), c’est une victoire”, avait-elle notamment déclaré, dans des propos rapportés par Le Parisien. “Le fait de recevoir 12 points de la part de la Pologne, après ce qu’ont vécu ma famille et tout le peuple d’Israël pendant la Shoah… Vraiment, des moments comme celui-là sont réellement une victoire”, avait poursuivi, face aux journalistes, la candidate qui a terminé à la troisième place du concours. Une sortie qui a du mal à passer en Pologne, comme l’a révélé le vice-ministre des Affaires étrangères du pays. 

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Noa Kirel sera ainsi “invitée en Pologne tout d’abord, pour comprendre pourquoi elle pense à notre patrie de cette manière” mais aussi “pour expliquer pourquoi c’est douloureux pour nous et pourquoi nous ne sommes pas d’accord avec ça, pour parler de nos histoires partagées nations”, a écrit Pawel Jablonski, dans un post publié sur les réseaux sociaux. Il lui propose également de venir “voir de ses propres yeux les endroits où les Allemands nazis ont commis des crimes cruels contre les Polonais et les Juifs”. “Le fait que beaucoup de gens en Israël voient la Pologne comme complice de crimes allemands – plutôt que comme leur victime – est souvent le résultat non pas tant de malice que de manque de connaissance et d’éducation incomplète”, a continué le vice-ministre des Affaires étrangères polonais, précisant qu’il souhaitait “construire de bonnes relations polono-israéliennes, basées sur la vérité et la compréhension mutuelle”

L.C

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